
Le climat sécuritaire se dégrade dangereusement à Kingabwa, dans la commune de Limete, où les habitants vivent au rythme des affrontements entre gangs, plus connus sous le nom de Kuluna. Chaque jour, de nouvelles scènes de violences urbaines éclatent, compromettant la sécurité des citoyens et paralysant les activités économiques locales.
Les riverains déplorent la multiplication des vols, agressions et combats à l’arme blanche dans les rues du quartier. Les avenues situées entre Lukula et l’arrêt Point Chaud Kulumba sont particulièrement touchées. Machettes à la main, ces bandes armées s’en prennent aux passants, arrachant téléphones, sacs et effets personnels, parfois en pleine journée.
« Nous ne savons plus quoi faire. Ces jeunes s’affrontent en pleine rue et volent nos biens sans crainte. Que l’État prenne enfin ses responsabilités », s’indigne Jeanne Mbwaya, résidente du quartier.
Malgré le lancement de l’opération Ndobo, censée éradiquer le banditisme urbain à Kinshasa, les habitants constatent une aggravation de la situation.
« Je sais que l’État fait des efforts, mais sur le terrain, rien ne change. Nous demandons plus de policiers et une véritable présence dissuasive », déclare Gilbert Bosungi, chauffeur de taxi-moto.
L’inquiétude grandit parmi les habitants, qui en appellent à une réaction plus ferme des forces de l’ordre.
« La police doit être plus sévère. Elle est là pour protéger les citoyens et leurs biens », affirme Junior Ndombe, un autre habitant du quartier.
Pour rappel, le gouvernement avait réaffirmé, le 21 février dernier, la poursuite de l’opération Ndobo pour lutter contre la criminalité à Kinshasa et dans d’autres régions du pays. Mais à Kingabwa, la population attend toujours des résultats concrets.